La technique du miroir pour venir en aide au corps ne nous semble pas une méthode très conventionnelle. Pourtant c’est une technique scientifique issue des travaux du Docteur Vilayanur Subramanian Ramachandran, neurobiologiste, directeur du Centre de recherche sur le cerveau et la cognition à l’université de San Diego Californie.
L’objectif est de désapprendre au cerveau la perception de la lésion grâce à une réalité virtuelle. Dans le cas du membre fantôme, l’amputé souffre de son membre par des sensation douloureuses. Le miroir crée l’illusion virtuelle que l’amputé a récupéré son membre ou que le paralysé a retrouvé un membre normal mobile et sans douleur. En répétant l’exercice du miroir le patient fini par modifier son image corporel et ne ressent plus les sensation douloureuses.
Comment cela est il possible ? Le contrôle des mouvements volontaires est réalisé par les cortex moteurs du cerveau. Les influx nerveux cheminent jusqu’aux muscles et le mouvement s’effectue. Une boucle de rétrocontrôle est activée et informe le cervelet et les lobes pariétaux, qui comparent l’intention et l’exécution. Dans le cas du membre fantôme, quand le patient décide de bouger son membre fantôme dans le miroir, le cortex moteur ne sait pas que le membre manque, alors que le patient le sait. Les ordres de bouger sont ressentis comme un mouvement car contrôlé par le lobe pariétal qui contient notre image du corps. Une autre hypothèse : la zone de l’aire du cerveau correspondant au membre amputé n’est plus normalement stimulée par les nerfs périphériques. Les zone adjacentes, qui correspondent à d’autres partie du corps on tendance à coloniser la zone laissée sans stimulation. L’exercice du miroir stimule à nouveau cette zone et ralenti voir élimine la colonisation.
Il peut paraître invraisemblable d’envisager que l’on puisse utiliser une illusion visuelle pour éliminer une perception sensorielle construite dans notre cerveau… et pourtant, les résultats sont là !