PSORIASIS : ÊTES-VOUS SÛR(E)
D’AVOIR TOUT TENTÉ ?
Le psoriasis est une maladie de « peau-prison », qui vous enferme dans la gêne, le mal-être et parfois, la dépression. Sournois, minant, le « pso » pourrit la vie d’un million de Français. Chaque année rejoints par 100 000 nouveaux cas.
En formes chroniques, « on n’en sort pas » nous dit le corps médical, surtout quand tout semble fait pour l’entretenir sans le guérir (il faut bien faire tourner l’industrie).
Ce que le psoriasis a de terrible
Les désagréments directs de cette maladie sont non contagieux mais vilains (irritations, grattages, complications), et lourds de conséquences : la honte d’un mal que l’on porte sur soi comme un lépreux ou un pestiféré. On lorgne vos croûtes, vos rougeurs, on évite de vous faire la bise. C’est l’image et l’estime de soi qui partent en pellicules, en suintements gras… Cette maladie se nourrit d’elle-même, son impact social l’aggrave. On finit par le traiter par le mépris…
C’est vrai, on n’en guérit jamais vraiment malgré les traitements, comme on vous le répète (au lieu de dire que ce sont ces traitements qui ne guérissent pas).
Les médicaments classiques, bien sûr, sont plutôt efficaces, mais au prix d’effets intempestifs et parfois dangereux, et pour des rémissions passagères.
En vérité, quand on souffre du pso, on passe son temps à chercher la solution. Une vraie quête, parfois d’une vie.
Enfin, le psoriasis plonge ses racines dans un terreau mêlant hérédité, causes environnementales, émotions et psyché. Et au final tout se rejoint sur le terrain immunitaire dans ce qui ressemble bien à un emballement auto-immun. Un corps étranger, un non-soi se tapit quelque part…
Aussi déprimant que mystérieux
En gouttes, en plaques, pustuleux, aux ongles, sur les paumes des mains, les plantes de pieds, les parties intimes ou le cuir chevelu, le psoriasis est insupportable. Et doublement sévère quand on le porte sur son visage ou en forme généralisée.
Je ne vais pas répéter ici ce que le Dr Luc Bodin explique déjà en détail sur notre site (voir ici) mais je résume :
- Le pso, c’est souvent héréditaire (dans au moins un tiers des cas).
- Le pso est un dérèglement du système immunitaire.
- Le pso se déclenche, s’active ou se réactive sans que l’on sache toujours pourquoi. Il peut ainsi apparaître à la suite d’une banale infection (la gorge chez l’enfant, les voies respiratoires chez l’adulte), d’une dysbiose intestinale (l’alimentation toujours !), d’une subluxation articulaire, d’une vaccination ou de la prise d’un médicament (bêtabloquants, antipaludéens, lithium…).
- Le pso est lié au stress. La pression nerveuse en est le ressort et son expression aggrave à son tour le stress. Cercle vicieux…
- Le pso à la longue peut générer des complications sévères, rhumatismales (arthrite psoriasique…), mentales aussi.
Il fait quoi le dermato ?
L’approche conventionnelle est invariablement la même. Elle consiste à s’attaquer aux effets visibles du psoriasis en agissant sur le plan immunitaire, en combattant l’inflammation, en calmant l’irritation.
Dans le pso, les lymphocytes T s’excitent, et à leur tour ces cellules stimulent les kératinocytes, les cellules superficielles de la peau. Cela entraîne une sorte de prolifération du derme comme si les cellules n’arrivant pas à « mûrir » correctement, « tombaient » avant d’arriver à maturité. D’où ces grands lambeaux, ces squames. On se gratte, ça pèle, forme des couches successives et plus on se gratte plus il y en a, plus l’épiderme est à vif.
Réponse médicale logique : on fait chuter l’immunité, histoire d’éviter que les lymphocytes ne s’expriment de la sorte ; on éteint l’inflammation. Les armes : lescorticoïdes et corticostéroïdes, des formes dérivées de vitamine D, le méthotrexate (un anti-métabolite utilisé dans les maladies auto-immunes et certains cancers) ou, invention récente la biothérapie (qui n’a rien de bio).
Le génie génétique au secours !
La biothérapie, méthode récente et coûteuse, consiste à injecter des substances qui vont bloquer l’immunité à la source. Je passe sur la nature de ces substances fabriquées par génie génétique à partir de recombinants (regardez sur Internet, à « biothérapies » pour avoir une idée de la chose… souris transgéniques et compagnie).
Ces remèdes sont par nature dangereux car sans guérir le psoriasis (ils le calment certes mais l’entretiennent en même temps et vous rendent dépendants), ils ouvrent la porte de vos défenses à tous les vents laissant votre organisme désarmé face à la moindre infection comme à la menace cancéreuse.
La mer Morte, c’est pas la porte à côté !
Autrefois on soignait le psoriasis par des bains réguliers, avec des sels de mer, du bicarbonate. C’est une façon d’alcaliniser la peau et de faire tomber les squames. Dans les cas sévères on allait en cure en Israël au bord de la mer Morte, où cet effet est renforcé, et c’est toujours le cas. Comme cette mer curieuse est située 400 m en dessous du niveau habituel de la mer, il s’y produit un phénomène d’évaporation qui alimente un nuage de vapeur d’eau chargée de sels. Ce nuage filtre les UV si bien que les rayons du soleil peuvent jouer leur rôle thérapeutique sans effets néfastes.
En renfort de cette héliothérapie la concentration saline de cette mer (10 fois supérieure à la Méditerranée) ainsi que sa forte teneur en magnésium, calcium, brome et potassium, agissent visiblement sur la santé du derme en diminuant la prolifération des kératinocytes.
Une cure de bains quotidiens dans la mer Morte sur une durée de 3 semaines améliore généralement la santé du malade et lui procure des périodes de rémission de plusieurs mois. Mais loin de la mer Morte, l’effet disparaît et on a beau acheter des sels de la mer Morte, ça ne fonctionne pas aussi bien… on n’a pas mis le soleil en boîte…
Des solutions naturelles, il y en a… pour calmer
Les solutions traditionnelles, pour être honnêtes, permettent plus souvent de soulager (et de stopper la desquamation) que de traiter en profondeur. Mais il faut commencer par là !
Le psoriasis correspond à une pathologie d’élimination de déchets par la peau, au niveau des cheveux, des genoux, des coudes… Une faiblesse du foie et des intestins peut y être associée puisque ces organes sont chargés d’éliminer les toxiques. Une cure de 3 semaines de décoction de chardon-Marie ou de tisane de mauve (voir ici) peut atténuer le mal.
Cette maladie étant typiquement psychosomatique, tout ce qui peut améliorer la gestion du stress en soutenant le système nerveux est à prendre. Un petit geste régulier comme l’inhalation de camomille romaine équilibre le système nerveux (et ramène au calme dans les moments d’anxiété et de peurs).
Evitez de faire empirer les choses
En période de poussées, quelques gestes simples permettent d’empêcher que la situation n’empire :
- Évitez absolument de gratter les plaques.
- Après le bain ou la douche, hydratez en appliquant sur la peau mouillée une goutte d’huile de rose musquée en massant doucement.
- N’utilisez pas de produits à base d’alcool sur la peau.
- Appliquez de l’argent colloidal en compresse sur les plaques, 2 fois par jour. Cela favorise la cicatrisation.
- Pour le cuir chevelu, massez-le avec de l’hydrolat de bois de santal .
- Exposez-vous au soleil.
De bons gestes alimentaires aussi :
- Adoptez un régime alimentaire hypotoxique (si possible, sans gluten) et consommez au minimum chaque jour 3 cuillères à soupe d’une huile crue et biologique de première pression à froid riche en oméga-3 (périlla, colza ou cameline).
- Gare aux gâteaux secs, chocolat, sucres, charcuteries, poissons et crustacés, sans oublier alcool et cigarette qui aggravent le pso.
Voici une cure facile à faire
Avec un peu de volonté, vous ferez une monodiète de pommes cuites (on rapporte au moins 50% d’amélioration) : choisir des pommes de qualité bio, les faire cuire dans une casserole en morceaux ou entières au four, les manger sans rien ajouter pendant 5 à 7 jours (fade au début le goût vous paraîtra terriblement sucré à la fin)..
Le chaînon manquant ?
Dans la moitié des cas, l’apparition du psoriasis fait suite à un événement : accident, grosse frayeur, deuil… qui remonte parfois jusqu’à six mois avant la première atteinte. Le stress d’une séparation (au sens large) est le principal facteur déclenchant.
La recherche la plus avancée, la psycho-neuro-immunologie (étude du lien entre le psychisme, les nerfs et les cellules immunitaires), tend à démontrer que lorsque nos hormones du système neurovégétatif ne parviennent plus à tempérer la tension mentale nerveuse, quand la fabrication de neurotransmetteurs calmants n’est plus possible, la peau, principal émonctoire et frontière du soi, déraille. Ce n’est qu’une hypothèse mais tout se passe comme si les plaques de pso apparaissaient quand les capacités de réponse du système nerveux atteignaient leurs limites.
Ils avaient tout essayé…
sauf la phosphatidylcholine
Cette explication offre un point d’appui pour agir contre la maladie. Comment ? En mettant de l’huile dans les rouages : traduisez de bons acides gras dans le réseau cellulaire pour une meilleure transmission nerveuse.
C’est en tâtonnant pendant plus de 20 ans que le Dr Paul Dupont, dermato, ancien chef de clinique, a fini par découvrir empiriquement un remède qui emprunte cette voie nerveuse : la lécithine marine. Et cette solution ne ressemble pas à un placebo car elle a d’abord été appliquée à des patients qui ne s’en sortaient pas et que l’on avait fini de convaincre que leur pso était incurable.
La lécithine est une substance naturelle composée de plusieurs phospholipides. Ces phospholipides alimentent notre système nerveux, notre cerveau, entre autres.
La lécithine marine extraite de poissons sauvages qu’utilise le Dr Dupont contient en particulier un phospholipide (la phosphatidylcholine) qui est le précurseur de l’acétylcholine à la jonction neuro-cutanée. D’où peut-être l’étonnante efficacité de cette substance, mise en lumière par deux petites études*.
Dans ces tests où les patients avaient stoppé tout traitement (sauf émollients), une diminution des symptômes a été observée après 3 mois de traitement et une cicatrisation des plaques, chez la grande majorité des sujets, après 6 mois.
Le protocole lécithine marine
L’avantage de la lécithine marine serait d’être bien mieux assimilée au niveau de la peau que les seuls oméga-3. Cependant, il faut en prendre en quantité suffisante et sur la durée pour en bénéficier pleinement. A l’état brut, c’est une pâte dure qui sent le poisson, elle se prend donc sous forme diluée.
On en trouve sous différentes formes galéniques : en gélules pour le traitement de fond, en liquide pour le traitement d’attaque. Et en crème pour appliquer directement sur la peau.
Le remède central du protocole reste les gélules de lécithine marine d’origine naturelle (vous en trouverez ici).
L’effet sur les nerfs est marqué, si bien qu’il n’est pas rare que la personne se sente plus cool au bout de quelques semaines de traitement.
PSO… Patience, Soleil, Optimisme…
Il est toujours possible de guérir d’un psoriasis. Des magnétiseurs le prouvent tous les jours. C’est plus magique et plus rapide que ce que je vous propose mais ça cloue le bec aux pessimistes.
Car il en faut un peu, de l’optimisme, pour s’en sortir. Un peu de patience aussi (en tout cas sans magnétiseur chevronné), et un peu de soleil si possible.
Prenez soin de vous.
Références :
* Dupont P. Traitement du psoriasis par la lécithine marine, Phytothérapie, vol. 4, no 1, 2006, pp. 15-22.
Dupont P. Intérêt de la lécithine marine (Pc-DHA) dans le psoriasis. Officiel santé. 2006; Septembre-octobre, 35: 30-31. |