Pollution, intoxication, cette substance protège même des armes chimiques

Pollution, intoxication, cette substance protège même des armes chimiques

Le 22 avril 1915 vers 17 heures, les troupes coloniales françaises de Martinique, alors postées dans les tranchées sur le front d’Ypres, virent arriver sur elles un gros nuage gris-vert…

En face, l’armée allemande venait de déboucher 5 730 bonbonnes de chlore – un gaz mortel. C’était la première utilisation de gaz toxique à grande échelle sur le Front [1].

Désemparé, l’Etat-major français chargea le pharmacien Paul Lebeau de mettre au point un masque pour protéger les soldats des gaz.

En octobre 1915, les services de renseignement français parvinrent, grâce à un agent en Suisse, à mettre la main sur un masque à gaz allemand de dernière génération – le Gummischutzmaske [2].

Lorsque Paul Lebeau fit des essais sur ce masque, il constata qu’il était parfaitement étanche et très efficace ; même bien meilleur que les masques français.

Mais Paul Lebeau fut encore plus surpris lorsqu’il ouvrit la cartouche utilisée pour filtrer l’air dans le masque. Il s’attendait à découvrir un dispositif très complexe de filtrage. Il fut stupéfait en constatant que la cartouche contenait…

… du charbon végétal !

Une substance de très haute technologie

En temps de guerre, il est vital que le matériel militaire soit à toute épreuve, car chaque homme tombé au front est une perte gigantesque pour la nation.

Si les Allemands avaient choisi du charbon pour protéger leurs soldats de gaz mortels, c’est qu’ils étaient absolument certains de son efficacité. Et qu’ils avaient soumis les Gummischutzmasken aux tests de qualité les plus rigoureux.

Après sa découverte, Paul Lebeau s’empressa de répliquer le Gummischutzmaske. Des milliers de vie furent ainsi épargnées.

Aujourd’hui, le charbon actif continue d’être utilisé partout. On le retrouve chaque fois qu’il y a des enjeux de décontamination, de désintoxication, d’assainissement [3]. Il reste indépassable technologiquement rapporté à son coût dérisoire. Les hôpitaux l’utilisent, l’industrie automobile, et même la NASA ! [4, 5]

Vous en trouverez :

  • dans les filtres à air des abris anti-atomiques,
  • pour décontaminer l’eau potable,
  • pour décaféiner le café,
  • pour stocker de l’hydrogène,
  • pour séparer l’or des minerais,
  • dans les filtres à cigarettes,
  • pour faire du vin blanc à partir de raisins noirs,
  • … la liste continue.

Le charbon actif résiste à toute épreuve. Pourtant, en médecine conventionnelle, son usage se marginalise au profit de médicaments chimiques.

Autres temps, autres médecines

On entend souvent que la médecine naturelle n’est bonne que pour les petits bobos ou, au contraire, les cas désespérés, là où ont échoué tous les remèdes « sérieux, tangibles » – chimie, chirurgie, laser, etc.

Mais lorsque la vie est en danger, le réflexe immédiat n’est jamais d’avoir recours aux solutions naturelles. Pourtant, le charbon actif devrait être une exception. Son efficacité est d’autant plus grande qu’on l’utilise immédiatement après une intoxication.

De tout temps, il a été le produit de base des trousses à pharmacie.

Le papyrus d’Ebers, 1 550 ans avant J.-C., mentionnait déjà son usage.

Hippocrate, en 400 avant J.-C., recommande le charbon de bois pour traiter l’épilepsie, le vertige, la chlorose et la « maladie du charbon ».

Au XIXe siècle, les scientifiques ont démontré devant les foules en émoi qu’on pouvait survivre à des doses mortelles de poison en prenant simultanément du charbon actif.

On a compté sur son efficacité pour protéger les Poilus des gaz mortels.

Le charbon activé est tellement puissant que, pris en même temps qu’une pilule contraceptive, l’effet contraceptif s’annule !

Son efficacité n’est plus à démontrer.

Comment le charbon activé agit-il ?

Tout tient à sa capacité d’adsorption. C’est-à-dire que le charbon est capable de neutraliser des liquides et des gaz en les fixant sur sa surface. Après avoir capturé les substances étrangères, le charbon actif est expulsé hors de votre corps par les voies naturelles.

La capacité d’adsorption du charbon actif est tout à fait prodigieuse ! Elle lui est conférée lors du processus de fabrication.

Pour obtenir du charbon végétal activé, il faut passer successivement par un processus de carbonisation puis d’activation.

L’étape de carbonisation consiste à chauffer du bois ou de la tourbe entre 600°C et 900°C, à l’abri de l’air, ce qui, par ailleurs, garantit l’absence de pollution liée à sa fabrication.

La matière carbonisée est ensuite concassée sous forme de granules ou de poudre pour être de nouveau calcinée entre 700 °C et 1100°C et soumise à des vapeurs d’eau, d’air ou de gaz oxydants. Ce procédé d’activation permet de faire apparaître des micropores capables « d’adsorber » jusqu’à 178 fois leur volume (pour l’ammoniaque) [4]. 50 grammes de charbon renferment 5 milliards de pores !

La surface de contact du charbon activé est tout à fait phénoménale : 1 cm3 de charbon activé possède une surface de contact de 1 km2.

Cela explique les résultats incroyables qui ont été obtenus avec du charbon activé.

Efficace pour prévenir et soigner…

Le charbon végétal agit tel un purificateur sur vos reins, votre foie et vos intestins. Il est d’une efficacité redoutable dans des situations d’urgence (intoxications sévères, empoisonnements, piqûres d’insectes, morsures de serpent, araignées, tiques…) et c’est encore sa principale utilisation dans le milieu hospitalier qui y a recours quand les médicaments ne peuvent rien. Mais ce produit simple et naturel peut aussi avoir une efficacité pour traiter des petits maux du quotidien.

Voici une liste, non exhaustive, de toutes les indications thérapeutiques du charbon végétal qui ont été validées scientifiquement :

  • intoxications médicamenteuses ou alimentaires ;
  • troubles digestifs : mauvaise haleine (halitose), hoquet chronique, douleurs abdominales, flatulences, diarrhées, tourista ;
  • problèmes de foie : cholestérol, triglycérides ;
  • morsures de serpent ou piqûres d’insectes ;
  • O.R.L. et hygiène dentaire.

Certains recommandent l’utilisation du charbon actif pour la détoxification des métaux lourds. Mais il faut savoir que les métaux lourds entrés de longue date dans l’organisme sont piégés dans les graisses corporelles, inaccessibles au charbon végétal qui ne passe pas dans le sang.

En revanche, il produit bien ses effets purificateurs sur toutes les substances chimiques que nous ingérons quotidiennement et qui peuvent se maintenir dans l’intestin : produits chimiques agricoles, additifs alimentaires, détergents, solvants organiques…

Il est urgent que le charbon végétal activé reprenne sa place dans toutes les trousses à pharmacie. Toute la population doit réapprendre à s’en servir en cas d’urgence. Mais également à l’utiliser en cure pour détoxifier régulièrement l’organisme.

Pour autant, le charbon actif n’est pas l’unique substance efficace pour pomper les poisons.

Zéolithe clinoptinolite – excellent complement au charbon

Durant la Première Guerre mondiale, les masques à gaz contenaient fréquemment de la zéolithe pour capturer les gaz mortels à la manière du charbon végétal.

La zéolithe est un minéral naturel d’origine volcanique qui possède des micropores en forme d’alvéoles. La zéolithe clinoptinolite complète bien le charbon activé car il est efficace pour neutraliser les métaux lourds. Par ailleurs elle a un effet antioxydant et fortifiant [6, 7].

Les études ont montré que la zéolithe est chargée négativement. Cela veut dire qu’elle capture les microparticules de charge positive. C’est un avantage tout à fait exceptionnel et rare dans la nature.

En combinant charbon activé et zéolithe clinoptinolite, vous obtenez une solution efficace contre la pollution, les métaux lourds – comme dans les amalgames dentaires, la maladie de Lyme… Elle s’utilise en cas d’intoxication ou pour une cure régulière.

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